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Lettre à Georges.

Lettre à Georges le 05 juin 2013

Ce matin je viens vers toi, est-ce le solde de tout compte que je t’adresse, je ne sais mais je suis dans une année de pré-bilan, alors voilà j’ai besoin de mettre les choses noir sur blanc. Inutile de te dire que je pense souvent à notre rencontre. Ce qu’il m’en reste à peine moins d’une quinzaine d’années plus tard ? Surtout une envie de te dire MERCI.

Aujourd’hui je peux la relater de cette façon :

Après le départ de Michel, j’ai d’abord ressenti la colère, l’abandon, l’injustice tous ces sentiments qui font que, comme beaucoup, j’accusais l’autre – Michel, en l’occurrence - et puis la vie en général, de cet acharnement sur moi. Tous ces ressentis négatifs ont entretenu mon énergie pendant une année durant laquelle j’ai fui mon sentiment de solitude comme j’ai pu jusqu’au jour où j’ai choisi d’en sortir en allant à la rencontre d’autres SOLOS comme on les appelait alors, ces personnes de tous âges qui vivent seules (disons plutôt pas en couple) et pour ne pas faire face à mon mal-être, j’ai inconsciemment « avalé » le remède-miracle : je me suis occupée des autres. Entre nous, çà me fait bien rire d’écrire cela et maintenant que j’en prends conscience, je trouve qu’il est important de le surligner !

Non seulement je me suis occupée de ceux qui arrivaient dans le groupe mais j’ai même lancé des hameçons pour aller en pêcher d’autres, entre autre sur le net où naissaient les sites de rencontres. Il m’en est resté des amitiés sincères, et TOI, dans mon cœur, dans mon être, comment dire dans mon histoire, une des pierres de mon édifice humain.

Tu as mordu à l’hameçon et devant tes doutes, tes peurs, j’ai « rejouée » celle que j’ai jouée pendant tant d’années, la femme forte, la mère protectrice, Zorro en jupons.

Un restau partagé pour une prise de contact avant la première réunion du groupe à laquelle tu participais, rien de plus que pour beaucoup d’autres avant toi et après toi. Je ne te prêterai aucun sentiment, ce que je peux dire après tout ce temps, c’est mon propre ressenti lorsque nous nous sommes retrouvés sur le parking après la réunion que j’avais animée et lorsque je t’ai demandé comment tu l’avais vécue. Tout ce dont il me semble me souvenir, c’est de ton souhait de me revoir et de ma réaction, certainement dictée par mes peurs, d’essayer de mettre les choses au point : en fait, tu n’étais sensé être pour moi, rien de plus que les autres un membre du groupe… C’était compter sans le tricotage de la vie pour nous présenter sur un plateau les expériences nécessaires à notre évolution.

Je te passerai les détails des échanges des jours suivants par mail et par téléphone. Un message me reste en mémoire, celui dans lequel tu m’écrivais « avoir envie d’une femme blottie dans tes bras » - génial ! Aujourd’hui, ce mot blottie, je peux l’écrire sans la moindre émotion, alors que depuis ce jour où je l’ai lu dans ton message, je n’ai pu l’entendre, le lire ou l’écrire sans de très grosses bouffées d’émotion, voire de larmes.

Ce mot avait si profondément touché, sans que j’ai prenne conscience, ma petite fille intérieure que j’ai fini par oublier mes peurs, celles que je nomme aujourd’hui : la peur de m’engager à nouveau, la peur d’un nouvel échec, la peur d’un nouvel abandon, L’envie d’être dorloter a pris le dessus.

C’est alors moi qui t’ai supplié de venir : s’en est suivi la réaction classique. J’aime à utiliser l’image de la danse pour en parler : pour ne pas se marcher sur les pieds, il vaut mieux que quand l’un avance un pied, l’autre en recule un ! Ce qui s’est effectivement passé ! Il y avait toujours un obstacle à ta venue et bien sûr, il ne te semblait pas possible que j’aille chez toi.

Finalement tu es venu, un dimanche après-midi. Suis-je prête ? Es-tu prêt ? Si tu as réussi à exprimer tes doutes, il me semble avoir exprimer des certitudes : encore une fois, j’ai remis le masque de la femme-forte celui qui faisait si bien taire ma petite fille intérieure. Dix-huit mois après le départ de Michel, j’affichais être prête à une nouvelle relation, çà par contre pour moi il était encore évident à cette période de ma vie, qu’une relation sexuelle n’était possible que dans le cadre d’une relation dans la durée ! Là encore je souris en pensant à ce que je viens de vivre en Espagne et je mesure le chemin spirituel qui est le mien depuis notre rencontre et dont tu as été inconsciemment le déclencheur.

En effet ce dimanche après-midi, tu as fui. Je ne te prête pas de sentiments, je répète juste ce que tu as exprimé alors c’est à dire ton impression d’avoir trompé ta femme - me disant que tu ne voulais plus me revoir. Et à cette époque, tout s’est écroulé autour de moi. Tous mes ressentis que j’avais enfouis (colère, abandon, injustice … ) ont ressurgi et cette fois la réaction de mon égo a été d’abord la rébellion, je me souviens de tout ce que j’ai fait pour te revoir, puis l’écrasement sous le poids de la douleur, la dépression à laquelle j’avais échappé l’année précédente. Cela m’a conduite à consulter un psy, puis une praticienne du rêve éveillé, puis une numérologue et le processus était enclenché.

Les soirées de partage avec les solos, les séminaires de développement personnel, je me suis remise en question et l’une de mes premières « découvertes » a été le cent pour cent responsable de soi-même et créateur de sa vie. Depuis cette année-là, j’ai continué mon cheminement intérieur, l’approfondissement de ma compréhension personnelle, l’accueil de moi-même. J’ai découvert mon nouveau remède-miracle : je m’occupe de moi-même.

Je prends chaque jour de plus en plus conscience de qui je suis et je porte témoignage de mon évolution : je suis une petite main de la lumière.

Mon histoire espagnole, que j’évoquais précédemment, me permet de prendre conscience de plus en plus de l’efficacité de mon remède-miracle.

Je terminerai par ces quelques mots qui sont un de mes « outils »

Je m’excuse, je pardonne, je te remercie, je t’aime. Méthode ho’oponopono

Maria *

Through the eyes of love, you are perfect,

Tgrough the eyes of love, you are free,

Through the eyes of love, you are innocent,

I am you and you are me.

*en signant, je réalise que ce n’est pas Maria qui a vécu cette histoire mais Marie-Hélène juste une occasion de plus de mesurer le chemin parcouru !

Tag(s) : #mes expériences de vie
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